Qu’est-ce que le CSE (Comité Social et Économique) ?

Le Comité Social et Économique (CSE) est une instance représentative des salariés instaurée par la réforme du Code du travail de 2017. Il remplace plusieurs anciennes structures, telles que le comité d’entreprise (CE), les délégués du personnel (DP) et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Depuis 2020, il est obligatoire dans les entreprises d’au moins 11 salariés (depuis plus de 12 mois consécutifs). Mais quelles sont ses missions, son organisation et son rôle ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le CSE.

Le CSE est la voix du collectif de travail dans la discussion sur la marche générale de l’entreprise. Il a pour mission de défendre les intérêts des salariés en collectant et présente à l’employeur les réclamations individuelles ou collectives concernant :

  • Les salaires ;
  • L’application du Code du travail ;
  • Les conventions et accords collectifs ;
  • L’organisation et ses conséquences sur les conditions de travail.

Il assure donc une expression collective des salariés sur des décisions majeures, comme la gestion économique ou l’organisation du travail.

La prévention des risques professionnels est l’une des missions clés du CSE. Cela inclut :

  • L’analyse des risques professionnels ;
  • La réalisation d’enquêtes sur les accidents du travail ou maladies professionnelles ;
  • La proposition d’actions contre le harcèlement moral ou sexuel ;
  • La promotion d’un environnement de travail adapté aux personnes en situation de handicap.

Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le CSE doit être informé et consulté, à minima et à défaut d’accord spécifique, sur :

Le fonctionnement du CSE repose notamment sur des réunions régulières entre les membres élus et l’employeur. Ces réunions ont pour but de :

  • Discuter des problèmes rencontrés par les salariés ;
  • Émettre des avis consultatifs sur les décisions de l’employeur ;
  • Réaliser des inspections et des enquêtes pour garantir des conditions de travail sûres.
  • Dans les entreprises de moins de 300 salariés, le CSE doit se réunir au moins une fois tous les deux mois ;
  • Dans celles de 300 salariés ou plus, la fréquence passe à une réunion mensuelle.

Le CSE tient un registre pour consigner :

  • Les questions soumises par les salariés ;
  • Les réponses de l’employeur ;
  • Les actions décidées en réunion.

Le CSE se compose de :

  • L’employeur ou son représentant, qui en est le président ;
  • Une délégation du personnel élue, dont le nombre varie selon l’effectif de l’entreprise : 
Taille de l’entrepriseNombre de membres élus
11 à 24 salariés1 titulaire
25 à 49 salariés2 titulaires
50 à 74 salariés4 titulaires et 4 suppléants
plus de 300 salariésNombre croissant défini par décret

La composition et les missions du CSE varient en fonction du nombre de salariés dans l’entreprise :

Effectif de l’entrepriseObligationsMissions spécifiques
11 à 49 employésprésentation des réclamationsDroit d’alerte (danger grave, atteinte aux droits des salariés)
50 salariés et plusConsultations obligatoiresSuivi des politiques stratégiques et sociales
  • Les membres du CSE sont élus pour un mandat de 4 ans ;
  • Une formation obligatoire en santé, sécurité et conditions de travail leur est dispensée, financée par l’employeur.

Dans les entreprises de 300 salariés ou plus, le CSE dispose de commissions spécifiques, telles que :

Le CSE peut utiliser son droit d’alerte dans les situations suivantes :

Le CSE est impliqué dans les décisions touchant :

  • Les restructurations et licenciements collectifs (notamment avec le plan de sauvegarde de l’emploi ou PSE);
  • La mise en œuvre des moyens de contrôle de l’activité des salariés (horodatages, vidéosurveillance, etc.) ;
  • L’évaluation des risques via le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP).

Le CSE peut proposer des actions visant à améliorer :

  • Les conditions de travail et d’emploi ;
  • La formation professionnelle ;
  • L’accès au logement des salariés.

Le Comité Social et Économique est bien plus qu’une instance réglementaire : il est un pilier fondamental du dialogue social et de la prévention des risques. Dans un monde du travail en constante évolution, il constitue une interface essentielle pour répondre aux défis économiques, sociaux et humains.

Que vous soyez employeur ou salarié, le CSE est un acteur incontournable pour garantir un environnement de travail sain et performant.

Le CSE (Comité Social et Économique) est une instance représentative des salariés. Obligatoire dès 11 salariés, il remplace le CE, DP et CHSCT. Il défend les droits des salariés sur les aspects sociaux, économiques et professionnels, tout en favorisant le dialogue avec l’employeur.

L’employeur convoque les membres avec un ordre du jour conjointement avec le secrétaire. La réunion aborde les sujets sociaux et économiques, permet des échanges et aboutit à des décisions. Un procès-verbal résume les discussions et les décisions prises, diffusé ensuite aux participants.

L’employeur finance deux budgets :

  • Budget AEP (0,20 % de la masse salariale brute) pour les frais administratifs ;
  • Budget ASC pour les avantages aux salariés. Ces contributions sont obligatoires à partir de 50 salariés et encadrées par la loi.

Tout salarié avec au moins 1 an d’ancienneté peut candidater lors des élections organisées tous les 4 ans. Les membres sont élus par les salariés et représentent leurs intérêts, participent aux décisions stratégiques et bénéficient de formations spécifiques pour leurs missions.

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