Colloque Phil'o Boulot - Echéances éléctorales : comment représenter le travail ?"

Matinée dense et intense pour ce colloque dédié à un sujet d’actualité, après l’entrée en vigueur de la loi « travail », des primaires, de l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis et avant les élections présidentielle et législatives de 2017.

Phil'o Boulot  c'est l'organisation d'une série de colloques entre Galilée.sp et le Cabinet Technologia, autour de la réflexion sur ce que la philosophie dit du  travail, ou comment penser « philosophiquement » le travail. Le 23 novembre dernier nous parlions politique, échéances électorales, transformations des emplois et plus généralement du concept même de travail et de certaines « maladies » qui y sont liées : burn-out, job-out… Il a  aussi été question d’espoir de voir comment on peut se sentir bien dans son travail, comment on peut se « réaliser » grâce au travail.

Les interventions

Jean-Jacques Sarfati,  Chargé de cours GEC (Grands enjeux contemporains) Université Paris Dauphine. Professeur et docteur en philosophie. Juriste, Ancien Avocat à la Cour d’Appel de Paris.
Lever les voiles ! La philosophie peut-elle aider à régler les problèmes auxquels nous sommes confrontés ?

Paul Alliès, professeur émérite de Science politique, Doyen honoraire, Faculté de Droit et de Science politique de l’Université de Montpellier.
« Changement social et institutions politiques : le cas de la Vème  République"

Hervé Nathan, journaliste, rédacteur en chef économie et social à l’hebdomadaire Marianne
"Pourquoi les partis politiques sont-ils déconnectés de la question du travail ?"

Retrouver le compte-rendu complet en cliquant-ici ou en vous rendant sur le site de Galillée.Sp

 

 

 

 

Etude : Fraudes, malversations, lanceurs d'alerte... Comment réagissent les salariés français ?

Capturecouv.Médiator, Spanghero, UBS, HSBC, Luxleaks, NSA et plus récemment Volkswagen… Les affaires de corruption, de malversation ou de détournement touchant des entreprises se succèdent et les lanceurs d’alertes font régulièrement la une des médias. Derrière ces scandales ou la personnalité de ceux qui alertent l’opinion, ce sont avant tout des salariés et des collectifs de travail qui sont concernés, montrés du doigt ou emportés dans la tourmente. Avant d’être des faits divers, ces histoires sont d’abord affaire de travail : comment et pourquoi des salariés, des ingénieurs, des cadres ou des dirigeants d’entreprises sont-ils amenés un jour à enfreindre la loi ? A contrevenir à des règles de métier, à une éthique des affaires, à des règles d’hygiène ou de sécurité ? Est-ce fréquent ou habituel dans les entreprises françaises ? Cela se sait ou se voit-il ? Comment réagir ?...

Fort de plus de 25 ans d’expérience au service de la prévention des risques liés au travail, le cabinet Technologia a voulu connaître la réalité et l’ampleur des phénomènes de fraude ou de
malversation et comprendre, également, la manière dont les salariés y faisaient face.

Le cabinet a confronté les résultats d’une étude auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatives des salariés français au témoignage d’une dizaine de lanceurs d’alerte en entreprise rencontrés tout au long de l’année 2015 : de quoi témoignent les salariés ? A quoi sont-ils confrontés dans leur travail quotidien ? Ont-ils les moyens de lancer l’alerte ? Et concernant ceux qui l’ont fait, quelles en ont été les conséquences pour eux et pour l’entreprise ? Les résultats sont édifiants et c'est à lire dans l'étude publiée aujourd'hui : cliquez ici pour la télécharger !

MATINEE SPECIALE FRAUDES ET LANCEURS D'ALERTE A LA MAISON DE L'EUROPE MERCREDI  2 DECEMBRE, INSCRIVEZ-VOUS !

ON EN PARLE DANS LA PRESSE

Confronté à des fraudes dans votre entreprise ? Le débat sur Sud Radio, c'est ici !
Fraudes en entreprises, des témoignages édifiants sur France Inter, ici !
Le dossier complet dans La Croix, cliquez ici !
Dans la rubrique "On s'y emploie" sur France Info : c'est ici !

 

 

Changements et évolutions des métiers du journalisme

MarketingjournalisteCouvV2Comment mesurer les changements et les évolutions dans les métiers du journalisme ? En 2011, le cabinet Technologia, spécialiste de la prévention des risques liés au travail, publiait une étude en partenariat avec le syndicat national des journalistes (SNJ) : « Travail réel des journalistes, qualité de l’information et démocratie ». 1100 journalistes avaient répondu. En 2015, Technologia a voulu savoir ce qui avait changé dans les métiers du journalisme durant ces cinq années : numérique, polyvalence et multi-compétence, carences managériales, évolutions non concertées...

Aujourd’hui, dans le prolongement des constats d’alors, nous nous sommes penchés sur l’état de santé des journalistes et du journalisme. Bousculé par cette triple transformation, comment fonctionne ce métier ? Comment ceux qui l’exercent vivent-ils ces mutations, souvent brutales ? Les spécificités d’une profession, parfois décriée comme étant une caste, survivent-elles, constituent-elles pour ses acteurs une protection ou un handicap ? Aux yeux de ses acteurs, ce métier survivra-t-il à la généralisation de la communication en direct, à l’accélération phénoménale de la vitesse de circulation des informations et à la banalisation de celles-ci ?

Technologia est convaincu que la qualité de l'information dépend largement des conditions de travail, du cadre juridique, des modes de management et de la prévention des risques psycho sociaux, afin que les métiers du journalisme puissent s’exercer dans des conditions permettant, non seulement de préserver la qualité de l’information mais aussi de l’enrichir, de l’approfondir et de l’analyser.

Cette analyse repose sur un questionnaire auquel ont répondu, entre juin et juillet 2015, un nombre significatif de journalistes (voir le premier chapitre de l’étude) et constituant un échantillon représentatif de la profession, y compris ceux qui y rentrent (pigistes, journalistes pas encore titulaires de la carte professionnelle, pluriactifs etc.).

A cette étude quantitative, a été ajoutée une étude qualitative reposant sur des entretiens individuels et confidentiels (méthode des entretiens semi-directifs) avec des journalistes de différents secteurs et tranches d’âges. Un approfondissement que nous avons enfin complété par des entretiens avec quelques patrons de médias auxquels nous avons présenté les grandes tendances que révélaient les réponses au questionnaire.

Répartis en 13 chapitres, les résultats de l’enquête font ressortir cinq aspects révélateurs de la situation du journalisme et des journalistes en France aujourd’hui : le flou grandissant du cadre dans lequel ils travaillent, l’impact d’évolutions mal maîtrisées et souvent non concertées, l’épuisement des professionnels, la trop faible prise en compte des risques et de leur prévention, et enfin l’instabilité de la reconnaissance du travail tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leur entreprise.

Télécharger l'étude complète, c'est ici.
Télécharger l'étude quantitative, c'est ici.
Télécharger l'essentiel de l'étude en 4 pages, c'est ici.

L'étude complète : le syndrome d'épuisement, une maladie professionnelle

BurnOut-ok

Cette étude est une invitation à débattre et à approfondir notre connaissance du syndrome d’épuisement professionnel par d’autres recherches. A partir de son activité, de ses rencontres et de ses capacités d’analyse, Technologia a en effet souhaité défricher un aspect de ce qu’on appelle communément le burn out, sans chercher à clore le sujet.

Quelle est l’ampleur de l’épuisement professionnel et comment lutter contre ? De cette question, posée dès septembre 2012 dans un premier colloque, est née l’idée de l’étude que vous allez lire. Par sa méthode et son objet, celle-ci se veut à la fois un apport aux réflexions en cours sur la définition du syndrome d’épuisement professionnel et une invitation à débattre de la possibilité de reconnaître de nouvelles affections psychiques au tableau des maladies professionnelles.

Article publié sur l’Express.fr : http://bit.ly/1mV2b2P

Dossier sur le Burn out dans le Nouvel Observateur paru le 1er mai : cliquez-ici !

L’étude à télécharger c’est ici!

Les 9 observations de syndrome d'épuisement professionnel, c'est ici! Pour retrouver les schémas des différentes phases du syndrome d'épuisement professionnel , cliquez-ici!

Etude : l'apport de l'expertise au travail syndical et au dialogue social

Les experts auprès des CE et CHSCT « n'auraient-ils pas trop confisqué la parole sur le travail ? » « Quelle place, au moins symbolique, occupe un tel 'tiers préventeur' dans l'entreprise ? » « Puisque la loi place cet expert aux côtés des élus, quel est son apport réel au travail syndical et à celui des représentants du personnel ? » En quoi l'expertise permet-elle de retisser le lien entre les représentants du personnel et leurs mandants ? Pour répondre, entre autres, à ces questions, nous avons mené avec le sociologue Henri Vacquin une étude, consacrée à « l'apport de l'expertise au travail syndical et au dialogue social ». Ainsi, « la méthode utilisée pour conduire l'expertise puis le rapport qu'il remet aux acteurs internes agit en quelque sorte comme un catalyseur de l'état du dialogue social dans l'entreprise ».

Pour télécharger l'étude Etude Expertise

 

Qu'apporte l'expertise CE et  CHSCT au dialogue social ? Trois questions à Jean-Claude Delgènes, DG de Technologia (Dépêche n°191244, par Lucie Prusak)
L'expertise CE et   CHSCT peut permettre au dialogue social d'évoluer, à condition que l'expert   « se donne les moyens d'assurer l'écoute de chacune des parties et de   favoriser l'appropriation des conclusions par tous », estime Jean-Claude Delgènes, directeur général de Technologia. Le cabinet d'experts   en risques liés au travail a mené avec le sociologue Henri Vacquin une étude  consacrée à « l'apport de l'expertise au travail syndical et au dialogue   social » (AEF n°191167). Il revient pour AEF sur les conclusions de cette étude.
AEF : Comment   l'expert peut-il favoriser la recherche de solutions consensuelles ?Jean-Claude Delgènes : Parfois, il faut bien le souligner, même   en cas de prévention, le consensus n'est guère possible. Parfois, à   l'inverse, il peut être à portée de main. C'est plus aisé de prévenir les   risques avec un cadre plus apaisé aussi. Nous prônons la concertation en amont   sur le cahier des charges, pour que les acteurs se mettent d'accord sur le   chemin à suivre, l'objectif recherché, et les échanges en cours de mission.   Les conclusions sont certes très importantes, mais le chemin parcouru aussi,   car il permet d'échanger, d'impliquer les acteurs… Se mettre d'accord dès le   départ sur le cahier des charges permet à l'expert de se situer comme tiers   préventeur, dans un rôle d'équidistance et de neutralité, pour entendre   chacune des parties et être en mesure de peser sur le résultat final. Il faut   entendre pour impliquer, co-construire pour prévenir ensemble les risques   professionnels.L'émergence d'un consensus dépend aussi du contexte dans lequel s'inscrit   l'expertise. Si l'on exclut l'expertise CE, qui est bien balisée, l'expertise   CHSCT peut intervenir dans des cas bien distincts. La démarche d'expertise   « post-traumatique », en cas de risque grave avéré, est bien   acceptée par tous les acteurs, y compris la médecine du travail et la   direction. Quand il s'agit d'une expertise pour projet important, la   situation diffère selon que sont prévues ou non des suppressions d'emplois.   S'il s'agit d'un projet important sans suppression de postes (déménagement,   nouveau système informatique, etc.), l'expert peut favoriser la recherche de   solutions. En revanche, en cas de plan social, il y des tensions très fortes,   car les organisations syndicales essaient de limiter la casse, et peuvent   instrumentaliser certains outils. De plus, on assiste à un choc des   temporalités entre la direction, qui réfléchit au projet depuis des mois, et   le management intermédiaire, les organisations syndicales et les salariés, à   qui on demande de le mettre en oeuvre très vite. Dans ce cadre, il est très   compliqué de développer des pratiques d'expertise consensuelles.

AEF : Quels   effets l'expertise produit-elle sur le dialogue social dans   l'entreprise ?

Jean-Claude  Delgènes : L'expert ne produit pas le dialogue social   qu'il trouve lorsqu'il intervient dans une entreprise. En revanche,   l'expertise peut permettre au dialogue social d'évoluer. Mais cela n'est   possible que si l'expert se donne les moyens d'assurer l'écoute de chacune   des parties et de favoriser l'appropriation des conclusions par tous, les   représentants des salaries mais aussi y compris le haut management en   utilisant un langage compréhensible et en recherchant des applications   concrètes. L'expertise est l'occasion de mettre en débat la problématique du   travail dans toutes ses composantes.

AEF : L'étude   insiste sur l'importance de la restitution des conclusions de l'expertise aux   salariés. Qu'en pensez-vous ?

Jean-Claude Delgènes : Les pratiques sont très variables d'une   entreprise à l'autre. Nous avons récemment mené une expertise dans un grand   groupe où ont été organisées des restitutions orales en AG. Le contact direct   entre salariés, DRH, médecin du travail et expert permet une mise en débat   des problèmes, un éclaircissement de nombreux points. C'est là un véritable   apport de l'expertise au travail syndical : la restitution auprès des   salariés, selon les modalités les plus appropriées, est l'occasion de mettre   en débat le travail. Les partenaires sociaux cherchent aujourd'hui à   permettre aux salariés de s'exprimer sur leur travail ; c'est l'objet de   l'ANI sur la qualité de vie au travail. Ils ont avec l'expertise CHSCT un   cadre déjà institutionnalisé à partir duquel favoriser l'expression sur le   travail. Encore faut-il se l'approprier et négocier dès l'amont les   possibilités de restitution.

Cela dit, la restitution est une étape très importante, mais pas suffisante.   Elle permet de donner une représentation commune à tout le monde, et peut   susciter des déblocages. Mais dans les situations que j'appelle enkystées,   c'est-à-dire quand il y a une profonde dégradation des conditions de travail,   l'expertise ne peut pas régler tous les problèmes. Il faut un plan d'action,   une phase d'implémentation des mesures, puis une évaluation des effets. C'est   par exemple la méthode qui a été choisie chez Renault ou chez France Télécom.   Au-delà, nous pensons qu'il faudrait capitaliser sur les apports de   l'expertise, en échangeant entre acteurs, sur le modèle des « entretiens   de Bichat ».

 

Retrouvez  les 3 questions  posées à Jean-Claude Delgènes : Qu'apporte l'expertise CE et CHSCT au dialogue social ? sur www.aef.info